(Tanxxx sera en rencontre -et gravure !- à l’occasion de Ce Qui Nous Lie, le mercredi 17 octobre, à la librairie L’Autodidacte, place Marulaz à Besançon, avec le coup de main précieux des copains d’Affiche Moilkan).
On aura toujours bien du mal à essayer de résumer et d’étiqueter le travail et le parcours de Tanxxx, et on la soupçonne même de s’en amuser…
Au gré des années, son travail d’illustratrice et son approche sans concessions (au propre comme au figuré) auront fait couler beaucoup d’encre. Le dessin de Tanxxx, reconnaissable entre mille, est suffisamment puissant et maîtrisé pour l’isoler du reste de la troupe des amateurs de “l’école ricaine” (pardon pour le raccourci). Croisée au sommaire de tonnes de publications alternatives, l’infatigable Tanxxx produit fanzines, gravures, illustrations, affiches de concerts avec une cadence métronomique évacuant toute possibilité d’avoir réellement les doigts propres.
Et lorsqu’elle se les lave, c’est pour taper sur son clavier et constituer de vitaux points de vue, souvent sous la forme de coups de gueule salvateurs, car la bordelaise est l’une des très rares à essayer d’attirer l’attention sur le dangereux mirage qui consiste à croire que l’artiste à forcément la belle vie : la précarité, les conditions du métier d’auteur sont au centre de ses préoccupations, et on l’imagine bien ne jamais se calmer, ou alors le court temps de rejoindre sa presse typographique afin d’assurer la reproduction de ses propres œuvres.
La minutie et la rage, le DIY et la farouche méfiance de “l’industrie”, l’énergie et l’engagement : puisqu’on vous dit que c’est dur de résumer Tanxxx…
Séance de rattrapage : « Faire danser les morts » (2012, Même pas mal éditions), « Rock, Zombie ! » (2005, Les Requins Marteaux), “Tanxxx” (3 livres chez Charrette, 2007-2011).
