Des lycéens, du cinéma, des fanzines.

Après plusieurs rencontres préparatoires en décembre avec des enseignants pour évoquer les nombreux liens entre le film « Peur(s) du Noir » (voir la note précédente) et la bande dessinée, l’association ChiFouMi démarre donc son long périple franc-comtois : jusqu’en avril, nous irons en effet à la rencontre de plus de 1 000 lycéens et apprentis de Franche-Comté, pour y proposer un atelier collaboratif dans le cadre du dispositif « Lycéens et apprentis au cinéma« .

Chaque année, la Région propose en effet une programmation de trois ou quatre films destinés à ouvrir les horizons des jeunes, avec des projections accompagnées ponctuellement par divers travaux pédagogiques avec leurs professeurs et parfois quelques intervenants extérieurs.

C’est dans ce cadre que l’association ChiFouMi présente cette année un trait d’union visiblement inédit dans le cadre de ce dispositif, « Peur(s) du Noir » faisant partie des films retenus cette année : d’abord en présentant davantage ses auteurs, qui de Blutch à Richard McGuire ou de Marie Caillou à Charles Burns sont tous des créateurs que nous avons à cœur de défendre, œuvrant dans « cette » bande dessinée que nous apprécions, où le fanzine est un support bien connu.
Ensuite, en confrontant chaque élève au sujet du film qu’ils viendront de voir : la peur. Quelles seront les leurs ? Qu’est-ce qui leur fait réellement peur, et pourquoi ? Comment le formuler, dans l’élan du visionnage du film ?
Avec un travail d’approche réalisé en amont par les professeurs et documentaristes qui ont décidé de jouer le jeu, nous enchaînerons avec la conception d’un fanzine individuel proposant la vision de chaque élève, dans une forme oscillant entre bande dessinée et dessins narratifs, où chacun tentera de coucher sa peur sur le papier, assisté par chifoumistes et professeurs.
Le fanzine, imprimé sur place en photocopie (procédé réactif et économique, outil de prédilection de bon nombre de « fanzineux »), devra jouer avec l’utilisation du noir comme couleur principale, les peurs des étudiants se superposant ainsi aux tonalités choisies par les auteurs de « Peur(s) du Noir ». La boucle sera ainsi bouclée !
La photocopieuse et l’agrafeuse vont fonctionner à plein régime, et on gardera les lumières allumées pendant l’atelier… Chacun repartira alors avec plusieurs exemplaires de son propre fanzine, découvrant ainsi, pour la plupart d’entre eux, un support d’expression plastique/textuelle parmi les plus commodes à embrasser.

Nous irons dans des tonnes de contrées exotiques, nous extasier devant les paysages enneigés de notre belle région, de Lure à Morteau, de Dole à Bethoncourt, en passant par Lons le Saunier, Besançon, St Claude, Gray, Luxeuil, Poligny, Montbéliard, Vesoul, Pontarlier… Les ateliers ont démarré cette semaine et certains chifoumistes sont déjà revenus avec quelques pépites dans leurs besaces (et un brin fatigués).
Nous ne manquerons pas de vous tenir informés du déroulement de cette action, qui trois mois durant va nous permettre de continuer à mener à bien nos envies de faire découvrir, de partager notre enthousiasme pour une certaine forme de bande dessinée.

L’association ChiFouMi remercie les près de 25 établissements qui accueillent notre petit atelier mobile, les professeurs et documentaristes, et bien évidemment la Direction de la Culture, Jeunesse, Sports et Vie associative / Cinéma & audiovisuel, livre et littérature du Conseil régional de Franche-Comté, à l’initiative de ce projet.

A bientôt !

Les Causeries de PFC#3 sont en ligne…

…et vous y trouverez quelques heures de discussion avec quelques un des auteurs invités lors de cette troisième édition, animées par Xavier Guilbert (du9.org), Fabien Texier (Central Vapeur) et Nicolas Verstappen (xeroxed.be), et rendues possibles grâce à Thomas Fournier, notre ingé son favori : encore merci à eux.

Pour rappel, les thèmes de ces Causeries (dont certaines parties sont exclusivement en anglais…) :

– Causerie 1 : Les états du dessin
.

Xavier Guilbert, Fabien Texier et Nicolas Verstappen s’entretiennent avec Matti Hagelberg (+), Bert (+), LL de Mars (+), Ibn al Rabin (+)…
« La Bande dessinée offre la possibilité de faire appel à des techniques variées, de l’utilisation du crayon, de l’encre et de la peinture à la gravure sur bois en passant par la carte à gratter.
Comment les auteurs opèrent-ils cependant un choix parmi les différents outils à leur disposition ? Quelle relation entretiennent-ils avec ces techniques et, de manière plus générale, avec l’acte-même de dessiner ? Ce rapport est-il naturel ou conflictuel ? A-t-il un impact déterminant sur leur approche stylistique ?”

– Causerie 2 : La Bande Dessinée, un sixième continent.
Xavier Guilbert, Fabien Texier et Nicolas Verstappen s’entretiennent avec Polina Petrouchina (+), Diego Agrimbau (+), Joe Dog (+), Mazen Kerbaj (+) et Lucas Varela (+).
“Comment envisage-t-on le Neuvième Art en Argentine, en Afrique du Sud ou au Liban ? Quelle place la bande dessinée, locale ou étrangère, occupe-t-elle dans le paysage culturel de ces pays ? Pourquoi ces auteurs venus des quatre coins du monde font-ils appel à ce médium pour traduire leurs préoccupations sociales ou politiques ?”

– Causerie 3 : autour de “La Bande dessinée et son double”
, le travail de thèse de Jean-Christophe Menu qui lui valut d’obtenir en 2011 un doctorat en art et sciences de l’art.
Xavier Guilbert, Fabien Texier, Nicolas Verstappen et Frédéric Verry s’entretiennent avec Jean-Christophe Menu (+).

–  Causerie 4 : La Bande dessinée américaine et sa réinvention perpétuelle.

Xavier Guilbert, Fabien Texier et Nicolas Verstappen s’entretiennent avec les auteurs américains Sarah Glidden (+), Anders Nilsen (+) et Zak Sally (+).
“La bande dessinée américaine semble bénéficier d’une vigueur inépuisable au travers d’une émergence permanente de nouvelles générations d’auteurs. Est-ce dû à l’étendue du continent, à la place importante qu’y occupent le fanzine et les réseaux qui l’entourent, à la redécouverte progressive de son propre patrimoine et des œuvres étrangères ? Cette réinvention perpétuelle n’est-elle qu’un sentiment ou une réalité partagée par ceux qui en sont les acteurs ?”

On espère que ces quelques discussions, malgré les choix relatifs à leurs traductions (ou non), vous permettront de passer un agréable moment.
Et on se donne rendez-vous en 2012 ! Très bonnes écoutes, et très bonne fin d’année.

 

Gla gla gla gla…

Oui, il fait froid, mais le titre (lamentable, on vous l’accorde) de ce nouveau post est davantage relatif à la frayeur qu’au froid hivernal qui nous tombe sur le coin du nez.

En effet, nous voulions vous informer que l’association ChiFouMi a gentiment été invitée par L’Espace Cinéma du Kursaal/Théâtre de L’Espace de Besançon, pour aller blablater un peu de gens comme Richard McGuire, Blutch, Charles Burns et quelques autres, dans le cadre de la projection du film « Peur(s) du Noir », le vendredi 10 février 2012.
Une manière de s’arrêter un instant au croisement d’écritures artistiques, avec un brillant objet cinématographique ne ressemblant à nul autre…

L'Espace Cinéma - Kursaal/Théâtre de l' Espace - pages

On aura le temps de reparler de ce film constitué de plusieurs segments réalisés, écrits, dessinés par quelques pointures de la bande dessinée « qui nous intéresse » (en plus des sus-cités, on trouve au générique Marie Caillou, Lorenzo Mattotti, Jerry Kramsky, Michel Pirus, Romain Slocombe, mais aussi Etienne Robial et le graphiste/typographe Pierre Di Sciullo), mais sachez que cela sera au cours d’une soirée thématique intitulée « Nuit Horrible » (« Frankenstein Junior » de Mel Brooks, « Peur(s) du Noir », et « La Mouche » de Cronenberg, soit trois films pour douze € tarif maxi – ou quatre € le film…), à partir de 18h30, au Kursaal, place Granvelle à Besançon.

On devrait donc passer un bon moment, et on vous encourage aussi à jeter un œil ou les deux sur la toujours très pertinente programmation de L’Espace Cinéma, qu’on remercie quinze mille fois au passage.

L'Espace Cinéma - Kursaal/Théâtre de l' Espace - couv

Quand à « Peur(s) du Noir », on y reviendra… Bientôt.

Rendez-vous en 2012 !

Oh, mais ce calme n’est qu’apparent, n’est-ce pas.

Un mois sans nouvelles, c’est beaucoup trop.
On va tâcher de vous donner régulièrement davantage de nouvelles, c’est promis.

Hier, l’association ChiFouMi a démonté l’exposition consacrée à l’auteur américain Anders Nilsen, qui fût exposée un mois durant à Besançon (chez nos amis Ben et Laurent du restaurant Seize – Original Fresh Food, qu’on remercie encore pour ce bel accueil) après la troisième édition de Pierre Feuille Ciseaux : une fois que le précieux colis sera réexpédié chez son propriétaire, à Chicago (délesté au passage de quelques originaux vendus à une poignée d’amateurs comblés), on pourra dire que Pierre Feuille Ciseaux, 3ème du nom, sera bel et bien un souvenir.

Et la suite, alors ?
Certaines et certains d’entre vous le savaient, d’autres s’en doutaient : pour de multiples raisons, l’année prochaine verra apparaître certaines nouvelles pistes creusées, soulevées, ou entretenues par l’association ChiFouMi, mais probablement pas de nouvelle édition de Pierre Feuille Ciseaux ; en tout cas pas telle qu’on l’a connu… Dès aujourd’hui, nous réfléchissons à la suite que l’on peut donner à cette grosse bestiole, que nous adorerions savoir plus domesticable.
Une chose est sûre néanmoins : ChiFouMi est déjà en train de travailler à plusieurs projets pour les mois à venir (le second semestre 2012, essentiellement, mais ce sera vite là…), et pas des moindres. Au moins deux d’entre eux devraient être présentés ici dans les semaines à venir, on en reparlera très vite…
En attendant, pas mal d’ateliers et de rencontres sont prévus dans les semaines et les mois à venir, à Besançon mais également un peu partout en Franche-Comté. Là aussi, nous y reviendrons, très prochainement.

Pour l’heure, l’association ChiFouMi voudrait saluer avec beaucoup de respect, d’admiration, et de bisous, le travail réalisé à Rennes, pendant toutes ces années, par l’association Périscopages, qui organisait notamment la manifestation éponyme (entre autres) : en dehors de ces rencontres annuelles, l’association effectuait un travail de sensibilisation et de formation, agissait dans le cadre d’échanges internationaux, et a produit plus de 70 expositions en une dizaine d’années.
La qualité de leur programmation (et de leur accueil !) eut tôt fait de creuser la distance avec les manifestations typiques…

perisco no more

Portée par une poignée de passionnés, cette belle aventure s’est achevée récemment, laissant un trou de la taille d’un paquebot dans le petit monde de la bande dessinée alternative et la micro-édition.
Nul doute que Rennes, qui a toujours occupé une place de choix dans le cœur de celles et ceux attachés à cette bande dessinée là, saura rebondir d’une manière ou d’une autre, nous l’espérons en tout cas le plus sincèrement du monde.
En attendant, Périsco va énormément nous manquer, et c’est rien de le dire.

Une autre nouvelle, un brin plus réjouissante, est celle de l’arrivée dans votre ordinateur du site du film « Découverte d’un principe en case 3 », documentaire réalisé à l’occasion de Pierre Feuille Ciseaux #2, en 2010, par Guillaume Massart et Julien Meunier.
Les premières officielles du film auront lieu en janvier, au Lieu Unique (Nantes) puis au Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême, en attendant une version Blu-Ray dans votre salon.

Découverte d'un Principe en Case 3

Pour le coup, toutes les infos, et bien d’autres choses, sont sur ce nouveau site sur lequel on peut largement passer sa soirée.
Vous voilà prévenus !

Pour Faire Court (c’est pas trop facile, alors on a décidé de faire l’article le plus long du monde !)

Voilà déjà une semaine que la résidence est terminée et on ne doit pas être les seuls à avoir du mal à redescendre de ce nuage appelé Pierre Feuille Ciseaux #3. Sans vouloir être exhaustifs (c’est impossible d’ailleurs vu le nombre de choses qui ce sont passées pendant cette semaine), nous avons eu envie de faire un petit « bilan » en images de l’évènement et de la préparation.

La suite en douze mille photos…
(suite…)