On est bien contents, chez ChiFouMi, de pouvoir vous inviter à rencontrer notre ami Gilles Rochier, auteur qui fût exposé le mois dernier dans le cadre de Ce Qui Nous Lie, notre exposition au Gymnase – espace culturel de l’IUFM de Besançon : si vous l’aviez manqué, cochez le jeudi 22 novembre (19h) dans votre agenda, car Gilles revient en passant par La Petite Librairie Ephémère Chifoumi !
Gilles Rochier passe à nouveau quelques jours à Besançon pour clôturer le cycle d’interventions en milieux scolaires qu’il avait initié le mois dernier dans cinq établissements du secteur, et on en profite pour vous proposer de venir vérifier sur pièce les nombreuses qualités du bonhomme, encore auréolé d’un joli prix décerné au dernier Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême pour son très très très bon livre « TMLP« .
En parallèle à un conséquent parcours de fanzineux particulièrement actif, Gilles Rochier signe d’abord un magnifique livre en 2008 : alors que la vague de l’autobiographie auto-centrée est à son comble, ce récit d’une lente et douloureuse dépression est remarqué, et l’an passé, le plus récent “TMLP” offre à son auteur une récompense lors du Festival International d’Angoulême. Ces deux livres se distinguent à bien des points…
D’abord, parce que Rochier ne fait jamais rien sans cette éclaboussante sincérité qui le caractérise, et que cela transpire dans toute son œuvre, dans chacune de ses pages. Ensuite, parce que l’on a rarement lu d’un auteur de bande dessinée une observation aussi juste, aussi finaude de ses contemporains. Enfin, parce que la plupart de ses récits prennent pied dans cette cité qui fût la sienne, dans laquelle tant d’histoires se sont faites et défaites devant ses yeux, et sur laquelle tant de très moches fantasmes sont projetés…
Gilles Rochier esquinte gentiment ses semblables, sans jamais s’oublier pour autant ; il observe le malaise, la vacuité des choses, l’injustice de cette société. Il retranscrit cela avec une certaine gravité cachée par la dérision et la pudeur. Tout cela résonne chez qui aura vécu au “quartier”, mais tout autant “ailleurs” : le constat sociétal proposé par Rochier ne se résumant pas à une adresse…
Rendez-vous le jeudi 22 novembre, à 19h, sous la verrière des Ateliers Zone Art, dans la cour du 37 de la rue Battant, à Besançon.
C’est évidemment gratuit, et cela sera un moment riche en chaleur humaine.
A bientôt !